La prise en charge efficace du diabète résulte d’une savante adéquation entre apport alimentaire et traitement. Le régime alimentaire du diabétique doit être le plus stable possible en apport glucidique pour un même traitement médicamenteux et une même activité physique.

En effet l’effet hypoglycémiant du traitement va entraîner une baisse du sucre dans le sang car il n’y aura pas d’apport de nourriture. C’est donc une exposition au risque d’hypoglycémie.

Les repas se faisant la nuit, à l’inverse de l’habitude, le risque hyperglycémique nocturne existe également si l’on ne change rien à ses habitudes thérapeutiques.

Il faut donc considérer le ramadan comme une période particulière qui nécessite une adaptation de la prise en charge du diabète.

Il va falloir trouver une nouvelle adéquation entre régime alimentaire, exercice physique et traitement médicamenteux.

Ce qui était vrai pour la nutrition du diabétique qui doit être régulière avec un apport calorique contrôlé, un panachage physiologique des glucides, protides, lipides et un séquençage des repas harmonieux reste tout à fait vrai pour les nuits du ramadan.

Cela veut dire qu’il faut réussir à concilier tradition et impératifs diététiques.

Les trois repas classiques des nuits de ramadan peuvent être respectés en évitant le grignotage. Les dattes et les pâtisseries orientales seront à consommer avec modération en revanche les soupes contenant vermicelle et légumes secs sont un apport intéressant de sucres lents.

Les boissons traditionnelles comme soupe, thé, café, tisane sont adaptées au même titre que l’eau à l’hydratation du diabétique, en revanche les sodas sont à proscrire.

En pratique l’état général du patient et son degré de motivation doivent être analysés par le médecin qui décidera si le ramadan est possible et dans quelles conditions.

Il ne faut jamais négliger l’aspect psychologique lié au respect ou non de la période du ramadan car pour le patient, être vécu comme différent aux yeux de la communauté n’est pas neutre.

 

En résumé : le ramadan est à considérer comme une période particulière qui impose de consulter son médecin pour réadapter la prise en charge du diabète.

Source : sanofidiabete.tn